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- Au temple GOLGUL, la théorie n'est
pas de mise - c'est la vie qui prime.
- Une fois la grande porte d'accès
franchie, c'est à pied en véritable pèlerin que pas après pas on
gravit les pentes escarpées ou s'accroche le temple avec en point
d'orgue cette immense tête de bouda sculptée dans la roche le
regard tourné vers le soleil levant. C'est une fois passée la
hauteur des cantines qu'on débute la première leçon respiratoire.
Un pas après l'autre on laisse sur sa droite les chambres
spartiates des moines pour arriver aux manches abruptes taillées
dans le rocher qui mène à la demeure du grand Maître JEOG
UN SEOL. Même si vous n'étiez pas annoncé mais que son emploie du
temps le permet, si vos intentions sont pures, désintéressés il
vous recevra pour une inoubliable cérémonie du thé.Ce thé vert,
curatif produit dans la vallée et servi dans les tasses cuites ici
avec la terre de KIUNGJU.
- C'est la première leçon.
- Maître JEOG UN SEOL atteint d'une
grave maladie des yeux n'y voit presque plus, mais sa dextérité
est impressionnante. Les gestes sont précis. Rien n'est fait au
hasard et lorsque l'eau frémissante se mêle aux feuilles odorantes
il commence d'une voix douce, posée à parler. Ces questions et
réponses sont toujours teintées d'une note d'humour. Son humilité
et sa gentillesse n'ont d'égale que sa grande
connaissance des êtres humains. Ce passage obligé par son salon va
en quelque sorte déterminer votre statut au temple. D'invité de
marque à simple stagiaire il y a un barème subtil lié à la
culture traditionnelle coréenne. A notre première rencontre il y a
quelques années, il s'est passé quelque chose qu'il a lu dans mon
désir d'apprendre et de comprendre. J'ai eu ma chambre, une
invitation à vie et un nom bouddhiste en prime MU HWA.
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Durant nos promenades les années qui suivirent , nous avons
beaucoup échangé au sujet des différences de culture et de
mentalité pour trouver les points communs à approfondir et l'angle
sous lequel le SON MUDO pouvait être abordé en occident. L'idée
première de la pratique actuelle des croyants bouddhistes est
d'aider à atteindre " l'illumination", de détachement
suprême qui permet à l'homme de devenir Bouddha et de s'harmoniser
pour ne faire qu'un avec l'univers. Cette recherche ultime est
évidemment réservé à une élite.
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En pratiquant , j'ai tout de même constaté que la construction de
l'enseignement, la progression logique des exercices me redonnait à
chaque fin de stage, santé, vigueur, souplesse et surtout une
grande sérénité.
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C'est une excellente méthode anti-stress; on renforce conjointement
son corps et son mental avec travail approfondi de certaines
méthodes respiratoires.
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Passé 40 ans, l'aspect de l'art
martial externe du SON MUDO ne m'intéresse que moyennement bien que
je respecte cette facette du don de soi car cette méthode
ancestrale de combat où pratiquement toutes les parties du corps
sont utilisés comme cible ou comme arme demande une rigueur
d'entraînement et d'hygiène de vie indispensable.
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Les positions
très basses, l'utilisation circulaire des bras, les déplacements,
les placements, les attaques masquées, les sauts qui servent à
esquiver en même temps qu'a frapper, la recherche du point vital
pour que le combat puisse s'arrêter m'on fait comprendre combien il
serait difficile et prétentieux de vouloir enseigner cette méthode
en France.
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Ca ne peut concerner qu'une population jeune et limitée en nombre par
l'abnégation que cet entraînement demande. Je ne dis pas que je ne
suis pas intéressé par ce travail mais je recherche plutôt une
synthèse harmonieuse pouvant s'adapter à une population de tout
âge. Dans mon esprit l'art martial ne doit pas
être réservé à une élite. Mon défit quotidien est de montrer à
chacun qu'il peut adapter l'enseignement proposé pour se faire
plaisir et développer sa propre recherche. Autonomiser les gens par
rapport à leur pratique est un deuxième souci - au lieu de les
enfermer dans un dogme, une méthode, je leur apprend à utiliser des
outils pour qu'ils forgent leur matériel. Je propose et ils
disposent. Dans le SUN MONDO le travail sur l'énergie interne me
semble le plus adapté
- à 1) compléter l'enseignement du
taekwondo
- 2) développer des
méthodes et des sensations différentes
- 3) approfondir une
meilleure connaissance de soi
- 4) se renforcer en douceur
- 5) trouver l'harmonie avec
soi-même pour mieux vivre son quotidien.
- Méthode: on commence par
- 1)
ZON DJE TCHO = gymnastique zen - permet de se mettre en condition
physiquement et mentalement, il y a 2 parties en fonction des
exercices qui suivront et des possibilitées du
pratiquant
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a) bases communes = YOU YON KONG
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b) HO TCHE YOU POP
- 2) Travail sur la
respiration = SON RO HEUP POP - relaxation du plexus par différents
exercices équivalent au yoga assis de 17 mouvements qui est une
base intéressante de synthèse pour la compréhension de cet aspect
du SUN MONDO.
- On
peut pratiquer la méditation avec cet enchaînement car la série
de mouvement amène à un grand calme intérieur. Il existe un autre
enchaînement debout car celui-ci se pratique assis en tailleur,
lotus ou demi lotus.
- 3) Vient ensuite
l'apprentissage du KIGONG coréen inspiré de l'observation
d'animaux - 7 postures s'apprennent par niveau de pratique :
- tigre
- dragon
- cerf
- singe
- ours
- tortue
- grue
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Chaque exercice de cette série à une particularité et développe
certaines fonctions de notre organisme qui va du renforcement
articulaire à l'amélioration de la circulation sanguine jusqu'à
une meilleure irrigation des méridiens en passant par de plus
grande qualité de digestion ou une meilleure capacité de
concentration.
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Chacun de ces exercices par les méthodes respiratoires employés,
agit sur le corps comme une pompe qui redonne vigueur à nos sens et
nos organes.
- 4) Il y a ensuite une
série d'enchaînements courts de relaxation = les YONG DJONG HENG
KOAN - 10 sont codifiés et répertoriés, il en existe sûrement
d'autres. Il faut 2 à 3 ans pour maîtriser les 7 premières.
- 5) Vient enfin les
enchaînements longs ( un peu l'équivalent des POOMSE au Taekwondo)
dans lesquels on retrouve toute la richesse de la gestuelle martiale
du SON MUDO - ce sont les YUNG
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1) YUNG NO IL DAN appelé DOU MOON HIUNG = première porte
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2)YUNG NO II DAN appelé DJOUNG DJOL HIUNG= couper le centre
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3)YUNG NO SAM DAN appelé PO OUÔL HIUNG = enlacer la pleine lune
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- et quelques autres formes qui
s'intercalent dans cette progression comme Il seung young après
yung no sam dam
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Il y a bien sur en relation avec ces enchaînements l'apprentissage
des techniques de défense et de percussion qui rejoint le travail
externe du Taekwondo.
- Je ne peux détailler par écrit
l'apprentissage des méthodes respiratoires - c'est un travail doit
être régulé par un instructeur compétent car les effets néfastes
peuvent être aussi important que les effets positifs.
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Guettez les dates de stage et ou
relevez les adresses qui correspondent peut-être à une de vos
destinations de voyage.
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- U.S.A . LA 213.487.5378 ( Byong ho
yoo)
- U.S.A . FLORIDE . 941.656.9642 (
in chiol choi)
- CANADA TORENTO . 416.760.73.97 (
jeung Sook Kim)
- AUTRICHE ( Salzbourg) .
06.215.5349 ( Gugrum Graf)
- et en COREE 12 centres à SÉOUL
et dans toutes les grandes villes- Le Centre Mondial Maître
JEOG UN SEOL à KIUNGJU . 0082.561.744.1689 - temple GOLGUL
- Un séjour y est organisé par
notre association du 17 au 28 août 2001