INTRODUCTION AU DEVELOPPEMENT

PHYSIOLOGIQUE

 

MEMENTO
I. DEVELOPPEMENT TECHNICO-TACTIQUE
II. LA FORCE MUSCULAIRE
III. VITESSE
IV. LA SOUPLESSE
V. LA COORDINATION
VI. TABLEAUX DE REPARTITION DES DIFFERENTS TYPES D’ENTRAINEMENT
CONCLUSION

 

Ces schémas montrent une vue générale de ce qui sera détaillé plus loin le développement physio-neuro-moteur de l’athlète :

·         Musculaire ;

·         Cardio-vasculaire.

Cette première pyramide représente le développement des différentes filières pour les différentes tranches d’âge.

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Ce deuxième schéma en parallèle représente le développement des différentes filières mais à l’intérieur de la dominante du travail technico-tactique en fonction des échéances dans la saison.

         

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MEMENTO
(retour développement physiologique/sommaire)

 

Ce qu’il ne faudra pas oublier en concevant les séances.

 

a) Nature de la charge entraînement

·         Spécifique

·         Non spécifique

·         De compétition

 

b) Orientation de la charge entraînement

·         Sélective

·         Complexe

 

c) Grandeur de la charge entraînement

 

c1) Indices externes

·         Heures

·         Nombre d’exercices

·         Nombre de répétitions

·         Nombre de séries

 

C2) Indices internes

·         ì Fréquence cardiaque

·         ì Fréquence ventilatoire

·         ì Consommation O2

·         ì Concentration en lactate

 

I. DEVELOPPEMENT TECHNICO-TACTIQUE
(retour développement physiologique/sommaire)

Tout ce qui sera de l’apprentissage, de l’amélioration des automatismes et de leur perfectionnement.

Lorsqu’on a repéré son athlète, ses habiletés, et ses capacités on peut commencer à réfléchir à la construction de l’entraînement du plus général vers le plus spécifique dans l’objectif d’une compétition ou de LA COMPETITION.

Pour le haut niveau, on fait ses gammes sans arrêt pour maintenir un fond solide + le travail spécifique.

 

DANGERS

·         Que le cycle soit mal conçu par rapport à l’objectif ;

·         Que la compétition soit très ou trop tôt dans la saison ;

·         Que l’objectif soit mal choisi.

 

PROBLEMATIQUE

Comment puis-je maintenir puis augmenter la valeur physique et mentale de l’athlète en permanence ?

 

En développant les qualités de base physique, il faut les orienter dans la spécificité du TAEKWONDO en compétition.

 

II. LA FORCE MUSCULAIRE
(retour développement physiologique/sommaire)

 

En TAEKWONDO, c’est développer la FORCE à vitesse maximum. C’est l’adéquation parfaite de la relation puissance – vitesse.

On pourrait même dire son contraire, qu’on veut aussi obtenir une vitesse de force maximum.

 

FORCE – VITESSE

 

 

PP GENERALE

PP ORIENTEE

PP SPECIFIQUE

MINIMES CADETS

Soutien rééduc équilibrage

Pas de charge

Sprints courts 10 m, 20 m

Récup totale

Démarrages sur 3 à 5 foulées

Démarrages en côte

Réadaptation des exercices de PPG à l’individu

Travail sur cible fixe ou mobile avec flexion préalable et démarrage du geste de frappe (pliométrie)

Phases de combat sur cibles ou sac

Travail avec partenaire

Répét série rapide sur cible

JUNIOR

Renforcement abdominal

Espalier sans charge

Courses sprint : démarrage lesté ou non

Répétitions rapides avec charge légère à 30%

Enchaînement droite gauche série rapide légèrement lestée

SENIOR

Quadriceps ischio

Abdo membres inférieurs

Ceinture scapulaire charge à X%

Pyramide ascendante et descendante

Démarrage sprint

Mollet + charge

Quadriceps et ischio en résistance asservie

Atelier avec cible caoutchouc

Série : courte coup de pied à vitesse max

 

Exemple de palier de préparation en fonction des catégories d’âge.

 

COMMENTAIRES

Renforcement pour :

·         Qualité de recrutement du muscle

·         Qualité des mécanismes nerveux

·         Surprendre le muscle

 

A éviter : Sur-fatigue, prise de volume et donc de poids (respect des catégories)

Suivant période, travail de la :

·         Force – renforcement PPG

·         Force en phase intensive : PPO

·         Force phase explosive : PPS + notion de puissance de pénétration

C’est un travail ADAPTATION DESADAPTATION permanent.

 

En début de saison ou début de cycle.

Mise en route / adaptation au programme et aux ateliers.

 

EXEMPLE DE PROGRAMME JUNIOR / SENIOR

Stretch 15 mn.

Rotation vertébrale du tronc par barre sur épaule 5 mn.

QUADRICEPS

 

·         1 série de 12 à 50% du max contrôle du retour (récup 45’’)

·         1 série rapide de 10 à 40%

·         1 série très rapide de 8 à 50%

5 mn

 

ISCHIOS

 

·         1 série de 12 flexions complètes à 50%

·         1 série de 10 demi-flexions rapides à 40%

·         1 série de 12 par palier à 50%

5 mn

Récup 4 à 5 mn

 

TRICEPS SURAL (MOLLET)

 

·         1 série de 15 soulevés par pointe avec charge 20% masse athlète

·         Contrôle retour

·         3 séries de 5 rapides

·         1 série de rebonds (corde à sauter lestée léger ou non)

 

8 à 10 mn

 

ABDO ½ ASSIS – COUCHE PIED AU MUR

 

·         1 série x 15 devant

·         1 série x 15 côté gauche

·         1 série x 15 côté droit

·         1 série x 10 jambe au mur 10 kg sur la poitrine

·         1 série plan incliné 45° x 15 rapides sans charge

 

8 mn

 

ABDO (pectoraux et intercostaux barre prise large)

 

·         1 série x 12 couché 40% vitesse

·         1 série x 12 couché 40% en 2 temps

·         1 série x 12 incliné 50% rapide

·         1 série x 15 incliné 80% vitesse

 

8 mn

 

Stretch : 10 mn = temps total : 70 à 80 mn

 

Hydratation permanente

 

EN MILIEU DE SAISON, DE CYCLE (PPO)

·         Augmentation des charges

·         Raccourcissement des séries

 

Variation de méthode :

Principalement concentrique dynamique et excentrique dynamique.

La forme pyramidale est intéressante : ascendante, descendante, intermédiaire ou mixte.

Il faut jouer avec les formes de manière à éviter la monotonie pour l’athlète dans ce type de renforcement.

 

 

Pour ces cycles ternaires on peut alterner par exemple un cycle de trois semaines,

·         un travail en PPG, PPO, PPS

·         ou PPG, PPO sur un thème, PPS construction spécifique adaptée au thème.

Ca permet de dégager des fins de cycles en PPS plus spécialisées vers par exemple Force Endurance.

En TAEKWONDO on utilise une FA Régionale ou 1/3 à 2/3 de la masse musculaire est mise en action sur du moyen terme. Un combat dure 11 minutes par 3 rounds.

 

Pour une force qui puisse durer le maximum dans le temps imparti, on alterne entre l’endurance de force maximale qui est en jeu quand la règle est le KO mais on est très souvent, chez les jeunes minimes cadets en endurance de force vitesse et dans les assauts " pour le point " chez les plus grands.

 

On travaille la musculature dans l’idée de la performance de force vraiment spécifique alliée au maintien de la qualité d’exécution du compétiteur.

 

Exemple : quadriceps assis, faire jambe indépendamment l’une de l’autre pour un recrutement plus complet.

·         1 série levage régulier charge à 90% du max x 5

·         1 série jusqu’à baisse de performance (fatigue).

·         2 mn de pause

·         1 série longue

 

Ceci s’ajoutant au travail spécifique technique et tactique à raison d’une fois, 1 fois ½ par semaine dans le RENFORCEMENT pour les juniors et de façon plus diluée dans les séances pour les Minimes – Cadets.

 

 

III. VITESSE
(retour développement physiologique/sommaire)

 

On devrait dire LES vitesses.

1. Vitesse de réaction

Complexe car choix en fonction des signaux variable (en TAEKWONDO, on peut même dire vitesse d’action si on est plus attaquant que défenseur). Weineck nous explique bien qu’elle est améliorable de 30 à 40%, ce qui est ENORME.

Donc un élément à prendre sans cesse en considération dans toute préparation.

2. Vitesse acyclique

On l’a vu précédant avec le travail autour d’un mouvement simple.

3. Vitesse cyclique

Les répétitions de mouvements en TAEKWONDO, le jargon est :

·         les séries,

·         les doublés,

·         les triplés,

·         la remise,

·         etc…

4. La vitesse de déplacement

Rapidité locomotrice des membres inférieurs.

La construction des séances d’entraînement et de préparation des compétitions auront pour but de toujours favoriser un recrutement des fibres rapides (FT).

On pourrait en profiter ici pour décortiquer un round hypothétique.

3 mn :

·         Mise en action (vitesse de réaction) ;

·         Action (vitesse de mouvement) ;

·         Esquive, déplacement (vitesse de déplacement) ;

·         Action – réaction (de 2’’ à 8’’) ;

·         Arrêt de l’arbitre (3’’ à 5’’) ;

·         Mise en action ;

·         Action – réaction (attaque ou contre-attaque) ;

·         Placement – déplacement.

Fin du round.

1 mn de pose – info avec le coach.

Reprise.

Ceci reproduit 2 fois.

 

1. Vitesse de réaction

Attention à ne pas tomber dans le travers d’un stimuli qui entraînerait toujours le même type de réponse ou qui entraînerait trop fréquemment une seule réponse. Car en TAEKWONDO, il faut enchaîner, remiser jusqu’à :

·         L’arrêt du combat par l’arbitre (faute ou autre) ;

·         La fin du round ;

·         Ou au KO (debout ou couché).

Par exemple, pour suivre le geste décrit précédemment PANDAL CHAGUI (coup de pied circulaire frappé au plastron).

Pour la vitesse de réaction, on peut envisager une séance autour du même coup de pied :

·         Timing sur différents types d’attaque, d’action en série courte, puis longue ou série multiple, double PANDAL (poser, sans poser) ;

·         Série pyramidale sur réponse PANDAL + autre technique (libre ou imposée).

On peut construire ainsi autour de çà des séances qui vont finir sur des phases de combat ou des combats à thème et s’insérer en PPO ou en PPS suivant l’objectif dans un cycle mensuel ou hebdomadaire.

 

2. La vitesse acyclique

C’est sur le mouvement lui-même. On en a vu une approche dans le travail de la force mais dans le travail spécifique de mise en application, c’est là que la qualité naturelle du muscle alliée à un travail adapté va faire la différence.

Il faut que ce mouvement X soit intrinsèquement rapide.

La qualité du geste, son orientation, son facteur de pénétration y sont pour beaucoup.

Exemple : séries sur cible, sac ou avec partenaire ; rapide, intense avec alternance en récup complète et récup partielle pour solliciter le recrutement ATP.

Notion ici de DUO / DUEL. On y reviendra dans les facteurs psychologiques mais pour bâtir une séance, il faut des séquences de combat, que le partenaire " devienne " adversaire pour que la notion de stress s’intègre dans sa capacité à renouveler les ressources énergétiques de ce type d’effort.

 

3. Même recommandation pour les efforts de type vitesse cyclique

Ils sont là mais dans une variété infinie de situations. Donc : les insérer dans des programmes variés.

 

Exemple :

En PPG, reprise de sensation sur une série déterminée, double PANDAL CHAGUI, demi-tour PANDAL, finir en poussée avec le pied MILOCHAGUI. On peut faire tourner çà en série variable :

·         En intensité ;

·         En durée ;

·         En commençant jambe avant ou jambe arrière ;

·         Avant autre effort intense ;

·         Ou juste après ;

·         En variant les temps de récup.

En PPO, en le remettant dans un cycle d’autres enchaînements ou avec des stimuli et des réponses variables.

En PPS il a rejoint la masse des données complexes qui aident à construire un combat.

Je ne suis pas trop favorable à la répétition systématique de séquences toutes faites sauf dans le cadre d’un exercice à thème ou d’une correction à apporter dans l’enchaînement d’un mouvement par un autre.

 

 

4. La vitesse de déplacement

En PPO, footing en terrain irrégulier avec changement de direction rapide à un signal donné :

·         Visuel,

·         Tactile,

·         Auditif.

En PPG, approche et retrait du combat par le travail des stpes (les pas), systèmes de déplacement, du placement, (TOUCHER sans être touché).

En PPS, on le replace dans le contexte DUO / DUEL.

 

IV. LA SOUPLESSE
(retour développement physiologique/sommaire)

 

Capacité d’exécuter un mouvement avec une grande amplitude (Force – Vitesse) et un plus grand choix d’angle d’attaque.

Exemple : un coup de pied niveau moyen peut en cours de route se transformer en niveau visage. C’est aussi la possibilité d’apporter des réponses plus variées plus adaptées à une attaque.

 

a) La flexibilité concerne la souplesse articulaire (structure des articulations).

 

b) La capacité d’étirement concerne le muscle, les enveloppes, les tendons, les ligaments.

 

a’) La souplesse spécifique fait appel à des qualités articulaires intéressantes dans la pratique du TAEKWONDO.

On parle d’ouverture coxo-fémorale, de relâchement de la ceinture scapulaire et bonnes dispositions de l’axe vertébral. Tout cela s’entretient par des exercices d’étirement renforçant les ligaments articulaires et les structures scapulaires.

Les exercices d’étirements actifs : mouvement de ressort ou balancier qu’on utilise toujours et très tôt en TAEKWONDO augmentent les limites de la souplesse articulaire. En utilisant la méthode d’étirement dynamique active, on étire le muscle concerné mais on excite en contraction et donc renforce le muscle antagoniste (contraire). Attention à ceci dans les moments de fatigue (claquage).

 

b’) Le stretching, méthode d’étirement prolongé peut revêtir plusieurs facettes et a l’avantage de renforcer l’enveloppe musculaire :

·         Seul ou avec un partenaire ;

·         Contre résistance ou en progressif ;

·         En relaxation seul ou avec partenaire en prenant conscience du contrôle musculaire et agir sur le relâchement.

Les exercices seront mieux vécus et ressentis si on réchauffe préalablement l’organise (course lente ou déplacement).

Comme dans le travail de la force, on apprend ici à bien respirer pour irriguer au mieux l’organisme.

Ces séances d’assouplissement doivent être maintenues toute l’année même en phase de repos, car elles sont le garant d’une bonne réponse musculaire.

En maintenant une amplitude plus importante (souplesse), on favorise aussi la capacité de relâchement des muscles antagonistes : ce qui permet une augmentation certaine de la VITESSE.

En début de saison, on peut prendre le temps de faire de longues séances de 40 à 45 mn. En phase de récupération aussi. Ainsi qu’entre deux cycles.

En période de préparation, ne pas négliger les parties musculaires et articulaires qui seront développées dans le thème de séance.

En période spécifique, le moment d’étirement principal est à choisir avec soin. En début de journée ou une heure avant l’effort max.

On peut aussi envisager un assouplissement graduel tout au long de la séance avec des exercices appropriés.

NB : on a pu noter que chez certains athlètes, ce moment d’étirement est aussi une façon de se concentrer, de se remobiliser, de se remotiver.

 

V. LA COORDINATION
(retour développement physiologique/sommaire)

C’est la plus grande coopération possible entre le système nerveux central et les muscles squelettiques.

 

" Etre capable d’associer avec précision un mouvement ou des séries de mouvements dans une situation d’affrontement toujours différente, imprévue, indéterminée ".

 

Déroulement complexe : coordination ì

 

Pour :

·         Précision : économie et efficacité du geste accompli ;

·         Fluidité : performance ì

·         Allégement du contrôle : athlète se concentre sur son adversaire ;

·         Prévention des accidents : meilleur contrôle, réaction plus rapide à éviter choc et obstacles.

 

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méthode d’adaptation pour une meilleure coordination. Elle est liée au niveau de l’athlète et à l’objectif.

 

On peut démarrer une saison en préparation globale puis passer en méthode analytique ou on va un peu décortiquer les mouvements majeurs (points forts, faibles) ou des séquences de combat sans opposition réelle.

 

Avec une application concentrée (sans trop d’interruptions), ou une application fractionnée (comme son nom l’indique), avec toujours une aide mentale de l’entraîneur pour que l’athlète intègre bien, visualise et assimile bien les techniques ou tactiques concernées.

 

 

VI. TABLEAUX DE REPARTITION DES DIFFERENTS TYPES D’ENTRAINEMENT
(retour développement physiologique/sommaire)

 

 

MINIMES – CADETS

      0                                                                                                              100

JUNIOR – SENIOR

      0                                                                                                            100

COMMENTAIRES

On fait très attention au travail des forces et de l’endurance, durant les périodes pubères. Il faut bien gérer l’approche et l’approfondissement de ce type d’effort. Surtout pour bien armer l’adolescent de fibres musculaires adaptées au TAEKWONDO en compétition : principalement rapides (FT).

Avec entraînement intensif, on peut obtenir des orientations musculaires si spécifiques qu’il serait très difficile de les corriger.

En période de croissance, le système osseux, musculaire, sanguin, par son amélioration, permet des séances plus complètes et plus " pointues ". Attention à la surcharge en quantité et en intensité.

Le but est-il qu’il soit un bon cadet ? Ou plus tard un bon senior ?

Court terme ou long terme. Avec un système d’ajustement progressif on peut avoir les deux.

 

CONCLUSION
(retour développement physiologique/sommaire)

 

Sur les facteurs FORCE / VITESSE / SOUPLESSE / COORDINATION

La progression de l’athlète ne sera pas linéaire. Suivant l’âge et le niveau déjà atteint, il y aura des paliers différents.

Le rôle de l’entraîneur est de sentir les paliers et d’aider l’entraîné à les franchir.

 

Courbes d’apprentissage, entraînement, de progression variable suivant l’âge et le niveau demandé.

Commentaire : On voit ici les différents types d’apprentissages, les différentes façons dont l’entraîneur les conçoit et l’athlète peut les recevoir.